Olivier Delamarche 8 novembre 2011 : le trucage grossier des chiffres
Encore une intervention hier d'Olivier Delamarche qui expose le trucage généralisé des résultats bancaires par des artifices comptables, dont la légalité est peut-être incontestable mais totalement insensés au niveau économique.
Mais cette lutte despespérée contre la réalité ne pourra pas réussir et plus le temps passe, plus les problèmes que nos élites refusent d'affronter en face s'aggravent.
Personne ne doit se réjouir de cette dérive qui devient flagrante et de moins supportable.
Nous sommes en fait entrés dans une nouvelle phase de déconstruction de la cohésion nationale : après avoir vécu une première étape constituée d'un lent travail de sape juridique (construction européenne et décentralisation) et idéologique (mise en place et déploiement médiatique d'une doctrine anti-nationale, valorisant les "différences" et "l'ouverture au monde", concepts opposés artificiellement à l'idée nationale), nosu entrons dans une phase d'offensive plus brutale, portée par des contraintes économiques dévoyées.
Il est étonnant de voir ainsi les mêmes exiger une purge d'austérité des peuples et des Etats, tout en truquant leurs comptabilités pour échapper à toute exigence en retour.
L'intervention de Mr Delamarche pointe avant tout la responsbailité des "analystes" dans cette dérive, responsabilité que nous élargissons aux médias, thème déjà abordé ici et là.
Aujourd'hui, les marchés décident des premiers ministres (chute de Berlusconi et rejet d'un référendum en Grèce) et des politiques publiques, au mépris des règles démocratiques et de la volonté des peuples, tout en protégeant leurs intérêts par des artifices comptables de plus en plus grossiers.